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VILLA DOLOROSA  / DE REBEKKA KRICHELDORF

 

Mise en scène Pierre Cuq, Lauréat 2019 du Prix Théâtre / Jeunes metteurs en scène.

 

Avec : Pauline Belle, Cantor Bourdeaux, Olivia Chatain (en alternance avec Pauline Tricot), Sophie Engel, Grégoire Lagrange, Aure Rodenbour

 

Lumière : François Leneveu

Scénographie : Cerise Guyon

Son : Julien Lafosse

Costumes : Gwladys Duthil 

Production / Compagnie Les Grandes Marées Coproduction / Théâtre 13 Avec le soutien / de la SACD, de la Fondation Polycarpe, de la SPEDIDAM, du FONPEPS, du Carreau du Temple, de la Ménagerie de Verre, et du Théâtre Paris-Villette.

Tchekhov en son temps a su croquer le sel de la vie, des tourments, de l’ennui. Avec Villa Dolorosa, c’est une fresque sur notre temps que nous propose Rebekka Kricheldorf. En adaptant les célèbres Trois Sœurs, elle nous plonge au cœur d’une famille, de ses histoires, plaçant le spectateur comme convive assis dans leur salon, témoin de la chute d’une société. Celle des rapports de classes, d’une élite intellectuelle incapable d’agir, du poids de la connaissance face à l’immobilisme. Au delà de l’histoire c’est un rapport au langage que nous propose cette pièce : le besoin de se plaindre au lieu d’agir, le besoin de rêver au lieu de faire, le besoin de parler au lieu de vivre.

Chez Kricheldorf, on sait déjà que ça ne marchera pas, que tout est perdu. Année après année, rien ne change, les anniversaires sont invariablement gâchés, la musique manque et le sentiment d’inutilité croît. Les rôles sont les mêmes, les acteurs connaissent leur texte par cœur. Que faire alors de ce petit monde qui tourne en rond ?

Pourtant Kricheldorf, comme Tchekhov, trouve qu’il vaut mieux en rire et rire large, rire noir et jaune, rire fort, parce que le rire, justement, ça ne sert à rien, et que c’est le meilleur hommage à rendre à la vie.

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